L'ultimatum anglais ...
rideau
cuirassé Hood à Mers el kebir
Le 3 juillet, à 8 h 05, le destroyer britannique Foxhound mouille près de l'entrée de la rade ; il a à son bord le capitaine de vaisseau Holland, ancien attaché naval à Paris (1938­40), francophile convaincu et très apprécié de nombreux officiers français.
Vers 8 h 45, les veilleurs aperçoivent la flotte anglaise annoncée, et identifient successivement les cuirassés Hood (gauche), Resolution et Valiant (tous huit canons de 381 mm), le porte-avions Ark Royal, deux croiseurs et onze destroyers : c'est la Force H, commandée par le vice-amiral James Somerville.
Somerville à Mers el Kebir
A 9 h 40, l'amiral a enfin en main un pli dont était porteur le C.V. Holland. Ce pli contient un document dicté à Somerville par Londres, où il a été, dit Churchill, rédigé avec le plus grand soin.
Le texte commence par un préambule long, maladroit, passablement hypocrite, localement inexact, et que Churchill lui-même ne reproduit que partiellement dans ses Mémoires.
ultimatum à Mers el Kebir
La dernière phrase introduit un véritable ultimatum : Nous devons être sûrs que les meilleurs navires de la flotte française ne seront pas utilisés contre nous par l'ennemi commun. Et le texte enchaîne :
Dans ces conditions, le gouvernement de Sa Majesté m'a donné instruction de requérir de l'escadre française (...) qu'elle agisse conformément à l'une ou l'autre des possibilités suivantes :
a) Appareiller avec nous et continuer le combat pour la victoire contre les Allemands et les Italiens.
b) Appareiller avec équipages réduits, pour gagner sous notre contrôIe un port britannique (...) » (ce qui revient en fait à livrer les bateaux).
c) Ou bien, si vous vous sentez obligés de spécifier que vos bâtiments ne doivent pas être utilisés contre les Allemands ou les Italiens, du fait que cela constituerait une rupture de l'armistice, conduisez-les alors avec équipages réduits, en notre compagnie, jusqu'à quelque port français des Antilles — la Martinique par exemple — où ils pourront être démilitarisés à notre satisfaction, ou encore confiés aux Etats-Unis, et rester en sécurité
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